mercredi 16 septembre 2009

Conclusion de notre voyage

Nous sommes maintenant dans notre maison, avec Jérémie. On ne vous cachera pas que notre retour fût long et pénible. La première portion de 3 heures entre Kiev et Amsterdam fut assez facile. Notre petit trésor a fait le voyage comme un grand, sans aucun pleur. Arrivées à Amsterdam, nous avons passé 4 heures à l'hôtel Yotel, intégré à l'aéroport. Les chambres de l'hôtel sont microscopiques, semblables à une cabine de bateau, mais en plus petites. Nous nous serions plutôt crus dans une chambre d'une station spatiale. Les 7 heures d'attentes ont donc passé très rapidement. Cet aéroport est ultramoderne, offrant tous les services, comme le Baby Care, qui offre des couchettes pour les bébés sous une lumière tamisée et de belles tables à langer. De retour dans l'avion pour les derniers 7h15 de vol, nous avons commencer par une énorme crise de Jérémie qui a hurlé durant tous le décollage jusqu'à la fin de la consigne des ceintures de sécurité, soir environ une demi-heure. Il a ensuite fait des crises à répétition durant tous le voyage. Nous devions nous relayer debout pour tenter de le consoler et de lui changer les idées. Il faut dire que de nouvelles dents sortaient et qu'il n'avait pas assez dormi. Enfin, ce fût un pénible moment, mais c'est du passé et on peut maintenant mettre notre énergie a bâtir notre famille au Canada. Nous sommes maintenant installés dans notre maison tous les trois. Notre petite routine est déjà en place et Jérémie s'habitue très rapidement. Les premières journées n'ont pas été faciles, mais déjà hier, nous avons pu sentir une différence. Nous sommes très heureux d'être avec Jérémie et il semble l'être tout autant avec nous. Ceci termine notre voyage d'adoption. L'Ukraine est derrière nous ; elle nous laissera une multitude de souvenir et d'émotion, qu'on aimera se rappeler plus tard. Ce message termine notre blog ; ce dernier a été un magnifique exutoire, qui nous a permis de libérer nos émotions. La vie au Canada sera un journal vivant, que nous vivrons au quotidien. Merci mille fois à tous pour les nombreux commentaires et mots d'encouragements.

samedi 12 septembre 2009

Retour au Canada

Après 89 jours, nous terminons enfin notre voyage d’adoption en Ukraine. Nous avons passé la saison d’été à parcourir ce magnifique pays parsemé de la steppe onduleuse, ce qui nous a amenés à visiter les orphelinats de Prilouky, Kirovohrad et Dnipropetrovsk. Nous avons visité Kiev de fond en comble, tellement que nous pensions nous recycler en guide touristique francophone. Nous avons vécu toutes les gammes d’émotions, en passant par la joie, le bonheur, la tristesse, le déchirement et la frustration. Notre parcours ne fut pas facile, mais d’autres ont passé avant nous et d’autres viendront après nous avec leurs lots de difficultés propres à eux. Par un enchevêtrement de circonstances et de hasards peu communs, nous sommes tombés sur Jérémie, un petit bout’ chou de 18 mois, aux cheveux blonds et aux yeux bleus. Avec l’arrivé de cet enfant, notre enfant, notre vie sera dorénavant transformée pour le mieux, nous en somme persuadés. Notre vie familiale est commencée et nous en sommes des plus heureux. Nous revenons demain après-midi au Canada après ce long chemin du combattant. Nous sommes toujours les même, quoiqu’un peu amaigri, mais nos valeurs ne seront pas tout à fait les mêmes. Nous sommes heureux de retourner tous les trois chez nous et nous avons très hâte de revoir notre famille et nos amis qui nous sont si chers. À très bientôt !

vendredi 11 septembre 2009

Tout est prêt pour notre départ


Avant-hier, notre passeport était prêt et Luda est donc allé le chercher à Dnipropetrovsk. Nous avions donc tout en main, hier, pour nous présenter à l’ambassade du Canada pour aller chercher le visa de Jérémie. L’ambassade nous a délivré le visa la journée même, sans problème. Il n’y a donc plus aucun obstacle devant nous et n’avons plus qu’à attendre de prendre l’avion dimanche.


Jérémie se développe plus rapidement que nous l’espérions. C’est un vrai petit clown, plein de vie et de joie, qui aime mettre son nez partout, nous imiter et apprendre de nouveaux jeux. Il dort très bien seul et mange tout aussi bien. Même s’il fait encore de nombreuses crises, elles se sont apaisées, voire distancées. Nous sommes très fiers de notre petit garçon et avons très hâte de vous le présenter.


Ce matin, nous sommes allés nous promener avec Jérémie et nous nous sommes rendus jusqu'à Andriyivsy ouzviz (descente Saint-André) pour acheter nos derniers souvenirs. Comme d'habitude, il était très heureux de se balader dans Kiev. On peut voir Jérémie en compagnie de Mikhaïl Boulgakov

samedi 5 septembre 2009

Dernier arrêt : Kiev


C’est maintenant officiel, nous sommes une famille. Nous sommes très heureux d’avoir enfin Jérémie avec nous. Mais ça n’a pas été facile. Après deux jours pour réunir tous les documents nécessaires pour faire la demande de passeport, nous avons de peine et de misère réussie à terminer à temps pour prendre notre train-express, qui était prévu pour 17H11. Par une journée pluvieuse comme nous n’en avons jamais vu en Ukraine, vers 15h, nous sommes allés chercher le petit à l’orphelinat. La directrice, la juriste, la secrétaire et quelques nounous étaient réunies pour l’occasion. Nous avons à peine eu le temps de leur dire « Spasiba !» (Merci !) que nous avons pris le petit et nous sommes sautés dans le taxi ! Luda nous attendait au bureau des passeports. Après avoir attendu une bonne demi-heure, nous avons pris la photo pour le passeport de Jérémie. C’est seulement à ce moment que nous avons finalement pu rejoindre notre train et enfin quitter Dnipetrovsk.
Dans le train, nous avions une cabine en 1re classe. Jérémie, qui était de très bonne humeur, continuait à tout observer avec grande curiosité. La première heure s’est bien déroulée, jusqu’au souper, mais aussitôt après, les crises se sont succédé presque jusqu’à la fin du voyage. Nous avons cependant réussi à l’endormir pour une petite demi-heure. Un petit répit pour nous. Ouf !
Aussitôt arrivés à notre nouvel appartement du boul. Lessy Ukrainky, à Kiev (nous sommes habitués, car c’est notre 4e appartement sur ce boulevard) vers 23h30, nous avons essayé de faire dormir le petit. Nous avons dû patienter presque une heure avant qu’il n’arrête de pleurer et qu’il s’endorme. Une heure plus tard, il était de nouveau réveillé pour encore une bonne demi-heure de pleurs. Comme vous pouvez le constater, notre arrivée à Kiev n’a pas été de tout repos. Mais nous nous en attendions, car les premières journées d’un nouvel adopté sont une grande source de stress pour lui.


Le lendemain, et les jours subséquents, nous avons accompli de grands progrès avec Jérémie. Il mange vraiment très bien, et surtout, de tout ce qu’on lui donne. Il a vraiment un grand appétit. Pour les dodos de l’après-midi et pour la nuit, nous réussissons à l’endormir, sans trop de crises. Il reste à lui faire apprécier le bain, car pour le moment ce n’est pas ce qu’il préfère. Le petit est curieux de tout et il semble s’habituer à sa nouvelle vie plus rapidement qu’on ne l’aurait pensé. Par contre, il est assez irritable et il a des sautes d’humeur que nous ne comprenons pas toujours. Nous verrons avec le temps si c’est son caractère ou si c’est dû au fait de beaucoup de grands changements dans sa vie. Nous avons même utilisé sa poussette que nous avions apportée en Ukraine et que nous avons traînée laborieusement durant les 12 dernières semaines de notre voyage. Il l’adore ! Nous sommes donc allés faire plusieurs tours dans les rues animées de Kiev sans aucun problème. La température est maintenant assez fraîche (entre 20 et 25 °C), ce qui nous fait du bien.


En retournant à Kiev, nous avons rejoint Manon et Dimitri, qui venaient également d’arriver la veille. Le petit Dimitri est un charmant petit garçon très énergique qui découvre avec joie plein de nouvelles choses. Nous faisons souvent des promenades ensemble et soupons ensemble tous les soirs. Ça nous aide à passer le temps avant le grand départ.


L’adaptation de par et d’autre se fait très bien et nous sommes très heureux du développement de notre petit ange. Nous sommes persuadés qu’il va changer très vite pour le mieux et qu’il prendra du poids rapidement. Notre vie de nouveaux parents nous rentre dans le corps, mais ça fait tellement longtemps que nous voulons des enfants, que nous trouvons que le sacrifice en vaut largement la peine. Encore une semaine, et nous pourrons enfin faire découvrir notre pays à Jérémie.

mardi 1 septembre 2009

Premier septembre

C’est le jour de la rentrée scolaire en Ukraine. Nous sommes sortis ce matin pour aller au marché et nous avons croisé plusieurs dizaines d’étudiants accompagnés de leurs parents. La rentrée est pour eux quelque chose de très spécial qu’il faut souligner avec éclat. Les garçons étaient habillés de complets noirs et de souliers lustrés, alors que les petites filles avaient de superbes robes noires, des chemisiers blancs et des boucles dans les cheveux. Tous avaient aussi un bouquet de fleurs dans les mains, sûrement dans le but de les offrir à leur professeur. Les petits étaient mignons à voir.
Pour nous aussi, c’est la rentrée, mais a Kiev. Demain, nous partons par le train express de 17H, avec Jérémie et Luda. Nous finirons donc notre séjour à Kiev, en attendant notre retour si attendu au Canada le 13 septembre. Nous espérons que ça ne sera pas trop difficile pour Jérémie, qui vivra ses premiers instants en famille avec nous. Nous joignons quelques photos de la dernière visite à l’orphelinat. Nous ne reverrons l’orphelinat qu’une dernière fois demain lorsque nous irons chercher notre petit. D’ici là, nous allons chercher notre jugement aujourd’hui, puis nous irons chercher le nouveau certificat de naissance à Solone, à 50 km d’ici, puis nous terminerons en allant faire notre demande de passeport. C’est le dernier chapitre du blog à Dnipropetrovsk. Comme à chaque déménagement (ce sera notre 7e), nous ne savons pas si nous aurons rapidement Internet. Alors, soyez patient !



vendredi 28 août 2009

Date de retour

C’est officiel, nous retournons au Canada le 13 septembre prochain. Nous avons reconfirmé notre vol Kiev-Montréal hier après-midi et sommes très heureux de connaître enfin la date de notre retour. Ce vol marquera la fin de notre processus d’adoption, après 90 jours en Ukraine. Nous ne pensions jamais que notre projet s’échelonnerait sur une aussi longue période. Ainsi va la vie. Mais nos efforts et notre patience sont largement récompensés par l’arrivée de notre petit trésor dans notre famille. Comme quoi, il faut persévérer dans la vie et aller jusqu’au bout de ses rêves.


Les petits pas de Jérémie

mardi 25 août 2009

Maïs-Champagne


Le soir de notre jugement, nous avons fêté en compagnie de Luda l’arrivée officielle de Jérémie dans notre nouvelle famille. Pour l’occasion, nous avons fait une « épluchette de blé d’Inde » et nous avons arrosé le tout avec le Champagne ukrainien provenant de la région de Kharkiv. Le maïs était excellent et différent de celui qu’on trouve chez nous et le Champagne était très bon, même s’il était un peu trop sucré à notre goût. L’idée du maïs venait de Luda, qui rêvait d’en manger depuis plusieurs jours, alors qu’on en trouve des étals au marché. L’idée peut paraître saugrenue de fêter un tel événement par un maïs-champagne, mais nous n’en avions pas encore mangé cet été et on en avait envie : pourquoi pas! Il nous a fait plaisir de fêter l’évènement avec Luda qui a travaillé très fort pour faire avancer notre dossier. Elle nous a quittés le lendemain et nous sommes maintenant seuls jusqu’à son retour le 1 septembre, pour la suite des démarches. On croit maintenant que le plus dure est derrière nous. La prochaine étape est d’aller faire préparer le nouveau certificat de naissance de Jérémie dans sa ville natale et son passeport ukrainien. Cette étape du processus se fait dans la ville où il est né, soit à Solone, à 50 km plus au nord de Dnipropetrovsk.


Nous poursuivons nos visites quotidiennes à l’orphelinat. Jérémie s’épanouit de jour en jour et ce n’est plus le petit garçon que nous avons rencontré il y a maintenant trois semaines. Nous avons pu le comparer hier avec une petite fille de son âge faisant partie de son groupe et qu’on trouvait plus avancée que les autres. Hier, lors de notre visite du matin, elle était présente dans la même salle que nous avec ses parents adoptifs et nous avons pu les voir interagir tous les deux. Nous avons été surpris de constater que Jérémie à déjà rattrapé une bonne partie du retard qu’il avait sur elle. Il marchait presque autant que la petite Dasha et la qualité de son jeu était identique. Nous sommes très fiers de son progrès en seulement trois semaines et ça laisse présager que le plus beau est devant nous.
Actuellement, nous passons une bonne partie de notre temps libre à acheter des vêtements, des souliers et des jouets pour le petit. Comme ils nous remettront Jérémie nu comme un ver, nous devrons l’habiller de la tête aux pieds. Nous devons donc nous dépêcher à lui trouver tous ce dont il a besoin, entre autres pour le grand jour. Nous faisons ainsi le tour des marchés aux alentours, mais on ne trouve que des vêtements de fabrication ukrainienne de qualité moyenne et aux motifs peu attrayants. Hier, par contre, nous avons découvert un énorme centre commercial, comme on n’en trouve rarement en Ukraine. Le Karavan Megastore possède même un aréna intérieur et une magnifique fontaine. Nous avons réussi à trouver des vêtements et des jouets de meilleure qualité que ceux qu’on trouve dans les kiosques du marché. Ainsi se poursuit notre petit train-train quotidien.

vendredi 21 août 2009

C’est maintenant officiel

Nous sommes passés ce matin comme prévu devant la juge de la cour de Dnipropetrovsk et c’est maintenant officiel : nous sommes les parents de Jérémie. Nous étions plutôt stressés tous les deux ce matin en nous levant, mais heureusement, nous n’avons pas eu beaucoup le temps d’y penser étant donné que nous étions convoqués pour 8H30. Le jugement a duré 35 minutes; on nous a posé plusieurs questions à tour de rôle, sur nos obligations, nos finances, les congés parentaux, les raisons qui nous ont poussés à nous tourner vers l’adoption et sur les raisons qui nous ont fait choisir l’Ukraine. Les questions n’étaient pas très méchantes, mais l’ambiance était assez stressante. Nous nous sommes malgré tout très bien tirés d’affaire et nous avons reçu un jugement positif à la fin de l’audience. On nous a alors dit que nous recevrions les documents officiels le 1 septembre. Subséquemment, il faudra faire le nouveau certificat de naissance, le passeport, puis nous pourrons retourner à Kiev pour la fin des procédures avant notre départ pour le Canada. C’est donc environ 20 jours qu’il faut encore compter. Nous devrons encore user de patience, mais maintenant que le plus dur est passé et que nous savons que nous ne reviendrons pas chez nous seuls, c’est beaucoup plus facile de compter les jours. Mais le plus beau, c’est que nous sommes maintenant le papa et la maman de notre petit Jérémie. Enfin, voilà que notre rêve est devenu réalité ! Après le jugement, nous sommes allés chercher Jérémie à l’orphelinat et nous l’avons amené chez le photographe pour les photos de passeport. Lorsqu’il nous a vus, il était heureux comme jamais nous ne l’avions encore vu. Il était tellement mignon dans les bras de la nounou, alors qu’il avait un grand sourire et qu’il agitait ses petites jambes. Lors de la photo, nous avons eu toutes les difficultés à le tenir en place sur mes genoux. Nous avons réussi à prendre la photo au moment où nous lui avons donné un petit biscuit. Ainsi, il était parfait pour la pose, avec la bouche fermée et le regard fixé sur l’objectif. Nous partons dans quelques minutes pour la visite de l’après-midi et Dieu sait combien nous avons hâte de le revoir avec nos nouveaux yeux de parents.


Le tribunal du quartier d'Amour-Nijnedniprovskiy de Dnipropetrovsk

mardi 18 août 2009

Excellente nouvelle

Après deux semaines d’attentes à Dnipropetrovsk, nous avons enfin une excellente nouvelle à vous annoncer : nous avons notre date de jugement. En effet, Luda est passé au tribunal aujourd’hui et à obtenu auprès du juge, la date du 21 août, soit dans moins de 3 jours. Nous sommes soulagés et plutôt excités de pouvoir enfin passer devant le juge. Nous avons exprimé notre joie à Luda et lui avons promis que le champagne de la Crimée coulerait vendredi soir. Alors, à moins d’un pépin majeur, nous devrions être les parents officiels du petit Jérémie avant la fin de la semaine. Notre rêve semble enfin se concrétiser, après toute cette attente et toutes les épreuves que nous avons traversées. À partir de cette date, nous pourrons commencer à compter les jours qui nous restent avant de revenir au Canada.

dimanche 16 août 2009

Week-end à l’orphelinat

Ce week-end, nous avons poursuivi nos visites quotidiennes à notre petit Jérémie. Vendredi, nous avons constaté qu’il était quelque peu irritable. Il pleurnichait et il était de mauvais poil. Nous avons alors appris qu’il avait trois nouvelles dents qui poussaient en même temps. Samedi, il était un peu mieux, mais il faisait tellement pitié que nous l’avons gâté un petit peu en le promenant dans nos bras durant toute la visite. Il ne s’en est pas plaint… et nous non plus. Aujourd’hui, nous avons constaté que les symptômes empiraient et de fait, la nounou à la réception, nous a demandé d’aller voir le médecin en chef de l’orphelinat. Cette dernière nous a confirmé que le petit avait les gencives enflées dues à ses dents qui sortaient et qu’il avait également un petit rhume. Elle nous a alors dressé une liste de médicaments à aller chercher pour soigner notre enfant. C’est une pratique courante dans les orphelinats; si le petit est malade, les médicaments sont à nos frais. Mais ces derniers sont tellement abordables en Ukraine, que ce n’est pas nous demander beaucoup.


Après la visite du matin, nous sommes allés visiter le centre-ville de Dnipropetrovsk. La ville est très belle, avec sa magnifique artère commerciale Karla Marksa (photo de Sophie et de notre interprète Luda). Nous en avons profité pour acheter quelques souvenirs et de la broderie (le nouveau passe-temps de Sophie) et pour marcher à l’ombre des arbres. Au retour, nous avons pris le trolleybus pour revenir à l’appartement.
Cet après-midi, le petit semblait déjà beaucoup mieux et nous avons pu le voir faire des progrès dans sa façon de jouer avec nous. Nous étions très fiers et très heureux de le voir jouer avec nous comme avec ses camarades de jeu. Il a aussi fait quelques pas sans aucune aide et il s’est beaucoup amusé, assis sur un avion à roulette (photo ci-bas). Nous sommes sortis de la visite, comblés et très heureux. Nous avons déjà hâte à demain.

jeudi 13 août 2009

Quelques photos

Voici quelques photos en vrac de la journée d'hier et celle d'aujourd'hui





mercredi 12 août 2009

I love Rock’n roll

Les deux dernières journées ont été riches en rebondissements. Nous avons d’abord accueilli Ludmilla hier matin à 7H30, alors qu’elle venait de débarquer du train. Ludmilla remplace Liza comme interprète pour le reste des procédures jusqu'au jugement. Avec notre chauffeuse Oksana, nous sommes allés directement à l’orphelinat pour aller faire la prise de sang du petit Dennys avant qu’il ne déjeune. En effet, nous n’avions toujours pas fait les tests de vérification pour les principales maladies, dont le VIH, Syphilis, Hépatites B et C. Cet épisode fut particulièrement éprouvant; le médecin de l’orphelinat tenait à ce que nous assistions à la prise de sang, pour en être témoin. Nous avons plutôt assisté à une véritable torture de l’enfant, alors qu’on l’a vu crié plus de 10 minutes pendant qu’une infirmière lui tenait la tête et une autre lui soutirait du sang à l’aide d’une aiguille insérée sous le cuir chevelu. Sophie n’a même pas voulu voir cela tellement c’était traumatisant. Nous sommes ensuite allés porter le sang dans un laboratoire spécialisé, situé dans un centre médical pour sidatiques.
L’après-midi venu, nous sommes allés visiter Jérémie avec beaucoup d’appréhension. Nous avions peur qu’il nous ait vus lors de la prise de sang et qu’il nous associe à son malheur. Mais au contraire, la rencontre s’est très bien déroulée, comme c’est souvent le cas ces jours-ci.
En soirée, avec l’aide de notre interprète, nous avons passé deux heures à écrire la demande d’adoption que nous devons déposer à la cour de justice, pour obtenir notre date de jugement. Le document comportant trois pages, tricotées très serrées.
Aujourd’hui, nous n’avons pas beaucoup soufflé non plus. Nous sommes d’abord allés à l’orphelinat pour voir Jérémie et pour rencontrer la juriste. Nous avons essayé d’y aller en transport en commun pour sauver des coûts en transport (qui sont actuellement exorbitant), mais la tentative fut un échec. Le minibus que nous avons pris était bondé et le trajet habituel de 15 minutes en taxi, fût prolongé à 1 heure. Demain, nous retournerons à notre chauffeuse habituelle. Nous sommes aussi allés chez le notaire, chez l’inspecteur et au laboratoire pour avoir le résultat de l’analyse de sang. À chaque fois, c’est beaucoup de déplacement et il y a beaucoup d’attente. Nos nerfs sont mis à dure épreuve, alors qu’il faut se contrôler pour ne pas perdre patience. Fatiguer et le ventre creux, nous sommes finalement retournés à notre appartement vers 16H30, après 8 heures de course à travers la ville. Mais le plus beau, c’est que le résultat de l’analyse est négatif sur tous les plans; c’est ainsi qu’une autre barrière vient de tomber face à son adoption. Actuellement, c’est vraiment Rock’n roll et nous avons hâte à un peu de répit.

lundi 10 août 2009

Jour 1 des procédures

Ce matin, alors que nous avions très hâte de revoir Dennys, nous avons dû écourter la visite à seulement cinq petites minutes. En effet, nous devions rencontrer la directrice de l’orphelinat à 9h, mais elle s’est pointé le bout du nez à 10h30. Cette rencontre marquait le pas sur le début de la procédure d’adoption. Nous devions lui affirmer de vive voix que nous désirions adopter Dennys et qu’elle pouvait commencer à préparer les papiers nécessaires au jugement. Elle a été très gentille et elle a affirmé que nous reviendrions en Ukraine pour adopter une petite fille. Hum, on verra bien à notre retour… Ou encore, elle a prédis que Sophie tomberait enceinte de retour au Canada, comme c’est arrivé à quatre familles ukrainiennes après l’adoption d’un enfant de l’orphelinat. Enfin, après toutes ses belles paroles, Liza devait aller chez le notaire de toute urgence pour faire préparer des lettres. Liza nous a aussi surpris en nous demandant, alors que nous ne nous en attendions pas tout de suite, le nom que porterait Dennys chez nous. Nous avions déjà pensé à quelques noms, mais devant l’urgence, en moins de 2 minutes, nous lui avons dit que nous voudrions que ce soit « Jérémie ». À la sortie de l’orphelinat, nous avons insisté pour prendre quelques minutes pour aller voir Dennys jouer avec ses camarades de jeu dans le parc d’enfant situé à l’extérieur. C’était la première fois qu’on le voyait jouer avec d’autres enfants. Il était assis sur un petit train sur roue et une petite fille le tirait et le poussait pour le faire entrer en collision avec divers objets, un peu comme les voitures tamponneuses. Il s’amusait beaucoup et riait de bon cœur. Nous n’avons pas insisté plus et l’avons salué pour rejoindre Liza à la voiture.
Après le dîner, Liza est revenue nous chercher pour qu’on aille signer les documents chez le notaire. Aussitôt fait, nous sommes retournés à l’orphelinat porter les documents signés à la juriste. Après cette course effrénée à travers Dnipropetrovsk, nous avons enfin pu souffler un peu et aller visiter tranquillement Jérémie. La visite n’a pas été un gros progrès par rapport à la journée d’hier, mais on sent que le petit se sent en bonne compagnie avec nous. Liza nous a quittés par le train et sera remplacée demain par Ludmilla, une autre interprète qui viendra pour la seconde phase des procédures.

dimanche 9 août 2009

Une bonne journée


Aujourd’hui, nous sommes allés visiter Dennys en famille, alors que Sophie était presque totalement remise de sa gastro-entérite. Avec les bons soins que je lui ai prodigués (je suis une vraie nounou), elle a en effet pu venir aux deux visites, mais nous avons préféré qu’elle ne touche pas le petit, car elle est toujours un peu contagieuse. Notre permission nous donne droit a deux visites, soit une de 9h à 10h et une autre de 16h à 17h. Nous devons à notre arriver aller sonner à la porte de son groupe situé à l’étage et présenter nos passeports que la nounou conserve en garantie. Malheureusement, nous avons oublié nos passeports ce matin et ils n’ont pas voulu nous remettre l’enfant. Après quelques discutions, ils nous permirent d’attendre que le groupe d’enfants sorte jouer à l’extérieur et qu’alors seulement, nous pourrions jouer avec Dennys, mais à proximité des yeux de la nourrice. L’attente en valut la chandelle, car aussitôt dans mes bras, il n’a fait qu’une minuscule crise de cinq secondes. C’est déjà une forte amélioration par rapport à notre première rencontre. Nous avons fait ce qu’il préfère, soit pratiquer ses petites jambes à marcher dans le parc. Il adore se promener, mais il est encore très insécure et c’est pourquoi il s’agrippe fermement à mes doigts pour ne pas tomber. La marche le rend de bonne humeur et on peut le voir sourire. Nous avons ensuite donné quelques morceaux de bananes, qu’il mange lentement, mais sûrement. La rencontre s’est terminée de façon surprenante : lorsque nous l’avons remis à son groupe, il s’est assis par terre en signe de protestation et s’est mis à pleurer. Je l’ai aussitôt repris et il a cessé ses jérémiades. On pense, qu’il commence à s’habituer à nous et qu’il commence à apprécier sa petite routine avec nous.


La visite de l’après-midi s’est aussi bien déroulé. Nous lui avions apporté un jouet acheté dans un petit commerce à proximité de notre appartement. Il s’agit d’une pyramide de beignets, avec pivot central, un jeu très populaire chez nous. Il a bien aimé et s’est beaucoup amusé. C’est pour cette raison qu’il a été plutôt déçu quand nous avons rangé le jouet à la fin du rendez-vous. En quittant l’orphelinat, nous en avons profité pour signifier à Liza notre désir d’adopter Dennys, dans le but qu’elle commence les démarches le plus tôt possible. En effet, nous commençons vraiment à être impatients de revenir au pays. Nos dernières hésitations se sont envolées durant les deux derniers jours et nous entrevoyons maintenant l’avenir avec ce cher petit bout’ chou.

samedi 8 août 2009

Voici enfin des nouvelles


Nous sommes actuellement installés dans un nouvel appartement à Дніпропетровск (Dnipropetrovsk), une jolie ville de plus d’un million d’habitants située à 450 km au sud-est de Kiev. Cette ville était une ville fermée sous le règne communiste. C’était le premier centre soviétique pour la production des missiles balistiques intercontinentaux (convertis dorénavant pour la fabrication d’équipements spatiale) et un centre de recherche des plus grands scientifiques d’URSS. Pour nous y rendre, nous avons pris une cabine dans un train de nuit qui fait cette distance en 8 heures. Nous avons réussi à dormir un peu sur les couchettes, même si le train brassait beaucoup. En arrivant, nous sommes d’abord allés manger des œufs McMuffin au Macdonald. C’était la première fois que nous y allions depuis notre arrivée en Ukraine. Beurk ! Nous sommes ensuite allés chez l’inspecteur, puis à l’orphelinat rencontrer Дeнic (Dennys), un beau petit garçon de 17 mois, aux cheveux blonds et aux yeux bleus. Nous avons eu un compte-rendu de son état de santé, puis Olga, l’a examiné quelques minutes. Nous avions quelques inquiétudes au niveau du kyste qu’il avait au cerveau, mais ils nous ont dit que ce type de kyste disparaissait généralement par lui-même. Il a aussi un peu d’anémie et quelques autres petits problèmes de santé mineurs pas vraiment très inquiétant, car assez fréquents chez les enfants de chez nous. Le petit ne s’est pas laissé approcher facilement et il a un peu pleuré en nous voyant. Il y avait beaucoup de monde et Dennys n’était pas tellement rassuré.
Le lendemain matin, nous sommes allés à l’hôpital, pour faire des radiographies et une échographie de sa tête, pour nous rassurer pour son kyste et pour une bosse qu’il a derrière la tête. La fontanelle étant encore ouverte de quelques millimètres, l’échographie a permis au médecin de constater que le kyste n’était plus présent (bonne nouvelle !). Pour la bosse, la radiographie n’a rien montré de spécial et le médecin a dit que c’est seulement son crâne qui est formé ainsi. Le petit n’a vraiment pas aimé cette expérience et il a beaucoup pleuré durant les examens.
Hier, pour notre visite, nous en avons un peu payé le prix. Déjà qu’il n’était pas rassuré par notre présence, maintenant nous croyons qu’il nous associe à cette mauvaise expérience. La visite ne c’est pas vraiment bien déroulée, car il a longtemps pleuré et il rejetait tout ce qu’on lui donnait (on nous a dit qu’il avait un certain caractère). Il n’a rien voulu des jouets, du toutou et même du biscuit qu’o lui offrait. Aussitôt de retour dans les bras de la nounou à la fin de la visite, il était tout sourire (on a pu voir les belles petites fossettes qu’il a sur les joues). Nous sommes partis très découragés de cette visite, car nous venions de faire un pas en arrière dans notre tentative de se rapprocher de lui.
Cette nuit, Sophie a eu une forte gastro-entérite, qui l’a contrainte à rester alitée. Je suis donc parti seul en compagnie de Liza pour la visite du matin. Aussitôt dans mes bras, il a fait une crise de plus de 5 minutes. Ensuite, après s’être calmé, il a hésité, puis s’est décidé à goûter à un morceau de banane. Il en a redemandé quelques morceaux qu’il a mangés avec un peu plus d’entrain. C’est déjà un progrès, car jusqu’à maintenant, il n’a jamais voulu rien manger de ce qu’on lui offrait. Après la collation, je l’ai fait marcher une bonne demi-heure et il a bien aimé cela. Il faut dire qu’il ne marche pas encore seul sur de longues distances. Il se tient sur ses jambes, mais il manque encore un peu de force et d’assurance. La visite s’est donc terminée sur une note positive. Il ne souriait pas, mais au moins, il ne pleurait pas. Il nous faudra quelques jours et de la patience pour l’amadouer et l’habituer à notre présence pour qu’il ne se sente plus menacé par nous. La visite de ce matin marque le pas sur la remontée de notre moral, qui n’était pas au plus au niveau hier soir. Les montagnes russes se poursuivent ; des jours ça va, alors que le lendemain notre moral peut être au plus bas. Nous nous laissons quelques jours pour prendre une décision à son sujet, mais nous restons positifs et nous gardons espoir que les jours qui vont suivre vont aller de mieux en mieux. Avec nos deux expériences précédentes, nous restons prudents et nous essayons de ne pas nous emballer trop rapidement pour ne pas vivre une autre grande déception. Pour l’instant, je soigne Sophie qui en a rudement besoin. Avec Liza, nous sommes allés acheter des médicaments ukrainiens qui devraient la remettre rapidement d’aplomb. Elle a hâte de revoir Dennys, et dans cet état, elle ne pourra probablement pas retourner avec moi avant demain.

mardi 4 août 2009

Dure journée

Alors que nous ne l’attendions pas du tout, nous avons été convoqués hier matin, pour notre troisième rendez-vous en après-midi. C’est inhabituel de donner un rendez-vous la même journée; habituellement, le SDA invite les familles pour le lendemain. Nous y avons vu là un signe positif et nous nous disions qu’il devait y avoir de belles fiches d’enfants qui nous attendaient. Lorsque nous sommes rentrés dans le bureau et que la psychologue nous a présenté les nouvelles fiches, nous avons compris qu’on venait de frapper un mur. Pour dire, le meilleur enfant qu’elle avait à nous présenté était porteur d’anticorps du VIH. Elle n’avait pas vérifié si l’enfant avait été testé positif dernièrement; elle a alors appelé à l’orphelinat et ils lui ont confirmé que l’enfant venait d’être testé et qu’il était encore positif. Ensuite, elle nous a présenté une douzaine d’enfants très malades, à grièvement malades. Tout y était : VIH, Hépatite C, porteur de tuberculose, grave problème cardiaque, microcéphalie, handicapé, retard mental, etc. Nous ne pouvions pas imaginer pire scénario catastrophe pour notre dernier rendez-vous. Nous nous sommes sentis particulièrement floués et meurtris en sortant de notre rendez-vous. On ne croyait pas que le SDA pouvait nous convoquer à un troisième rendez-vous avec absolument rien à nous présenter. Nous avons eu beau être positifs avant notre rendez-vous, notre destin n’a pu être changé, ni amélioré. Même notre poème n’y a rien changé. Devant ce précipice, nous avons néanmoins accepté d’aller voir l’enfant le moins malade. Il s’agit d’un petit garçon de 15 mois, qui a un kyste au cerveau. Tout ce qui touche le cerveau fait toujours peur, mais il se pourrait que l’enfant puisse vivre toute sa vie avec cela, sans avoir d’inconvénients. C’est ce que nous irons vérifier, en allant à Dnipropetrovsk, à 8 heures de train de Kiev. Aujourd’hui, nous préparons donc lentement nos bagages, car le train quitte la gare à 23 H.
C’était aussi l’anniversaire de Sophie, qui a eu … ans. Nous pensions que Sophie aurait un beau cadeau, mais finalement, l’atmosphère n’était plus à la fête. Mais elle reste malgré tout positive, car il reste encore un petit peu d’espoir.
Nous aimerions faire un appel à tous ceux qui ont déjà entendu ou vécu une histoire de kyste au cerveau. Tous les témoignages seront les bienvenues. Merci à tous les gens qui suivent notre blog et aux nombreux mots d’encouragements.

lundi 3 août 2009

Poème pour l’espoir

L’espoir évanescent peine, mais s’accroche,
aux branches torsadées et aux racines vaines.
Dans un arbre dense débordant de châtaignes.
Mais où sont donc les enfants, si ce n’est caché sous les roches.

Dans cet espace magique, nommé Ukraine,
Où tout est possible, parfois même l’impossible.
Il ne faut pas baisser la garde, ni laisser sourdre sa haine,
car on pourrait être la victime de sa propre cible.

La vague ondule et casse près du rivage.
Voilà un enfant, non c’est un mirage.
L’eau brune du Dnipro a une apparence incertaine,
Plus calme, elle chagrine à en recracher des centaines.

Restons fermes devant l’adversité
Tendons les paumes des mains vers le Ciel,
pour recevoir notre enfant attendu et tant cherché.
Aujourd’hui, nous l’aurons, il sera là, bien réel.

vendredi 31 juillet 2009

Toujours à Kiev

Nous sommes toujours dans l’attente interminable de notre dernier rendez-vous. Nous n’avons pas réussi à l’avoir cette semaine, donc on espère qu’on l’aura la semaine prochaine. À ce sujet, nous avons signifié à Ksénia et à Nadia notre intention de revenir au Canada si nous n’avions pas de rendez-vous la semaine prochaine. Nous n’en pouvons plus d’attendre à Kiev ce fameux rendez-vous; le temps joue contre nous et on trouve que nous avons été suffisamment patient jusqu’à maintenant. Par exemple, si nous choisissons un enfant la semaine prochaine, il se pourrait qu’on doive être en Ukraine pour encore 4 à 5 semaines, donc nous aurions à passer plus de trois mois dans ce pays. Cette décision signifie que nous pourrions retourner au pays sans enfant. Pour l’instant, on ne veut pas trop envisager cette possibilité, car notre désir d’avoir une enfant est si grand, que nous préférons penser que le SDA nous proposeras un bel enfant, en pleine santé, la semaine prochaine.
Kiev est absolument magnifique à visiter, mais après tout ce temps à l’arpenter de part et d’autres, nous avons vu tout ce qu’il y avait à visiter. Cette ville est devenue trop familière à notre goût. Elle ne renferme plus aucun mystère. Nous avons très hâte de partir vers l’orphelinat où habite notre futur enfant. L’inaction nous tue à petit feu et nous avons hâte de partir vers quoi nous sommes venus en Ukraine. Nous gardons espoir que notre patience sera récompensée la semaine prochaine. On pense qu’on le mérite…

mardi 28 juillet 2009

Réunion de mise au point

Nous nous sommes réunis hier dans notre appartement, en compagnie des deux autres familles adoptives du Québec, de Ksénia et de Liza, notre interprète. Les deux autres familles sont actuellement dans la même situation que nous, c’est-à-dire, qu’ils sont eux aussi dans l’attente de leur troisième et dernier rendez-vous. Cette situation est exceptionnelle et c’est la première fois qu’elle survient à l’agence TDH. Ksénia nous a clairement fait état de la situation actuelle qui est très difficile, et elle n’a pas caché que ce ne serait pas facile pour aucune famille. Ksénia fait tout son possible, mais elle fait face à un creux d’enfants adoptables. Elle nous a même évoqué la possibilité de repartir au Canada et de revenir plus tard à l’automne pour le dernier rendez-vous, lorsque la situation sera meilleure. De notre côté, nous l’avons formellement informé que nous ne sommes pas intéressés par cette solution, car nous ne croyons pas que nous aurons l’énergie et le courage de revenir plus tard. La réunion d’hier avait toutes les allures d’une réunion de crise et nous en sommes tous ressortis un peu secoués. Néanmoins, Ksénia suit nos dossiers de proche et elle va se rendre au SDA à tous les jours pour tenter de nous dénicher un rendez-vous gagnant. Notre espoir repose presque entièrement sur elle. Il ne faut pas perdre espoir, car il nous reste un rendez-vous.

jeudi 23 juillet 2009

C’est la galère

Hier, nous sommes revenus à Kiev avec le moral complètement à plat. Nous nous sommes installés sans enthousiasme dans notre cinquième appartement dans le but d’attendre notre troisième et dernier rendez-vous au secrétariat d’adoption (SDA). Étant donné que nous étions persuadés que nous n’aurions probablement pas de rendez-vous avant la semaine prochaine, notre morosité a atteint un véritable creux en pensant à la semaine d’attente qui nous attendait à Kiev. Mais comme l’Ukraine est un pays insaisissable et imprévisible, nous avons été surpris d’avoir un appel de Lisa en soirée nous annonçant que nous aurions notre dernier rendez-vous le lendemain à midi. Nous étions très heureux, car nous croyions enfin notre chance arrivée. Ce matin, nous étions en train de nous préparer lorsque Lisa nous a appelés pour nous dire que le rendez-vous était annulé, faute de n’avoir aucune fiche d’enfant à nous présenter. Bon, vous aurez compris que notre moral a replongé aussitôt au plus bas. Nous sommes découragés en pensant à tous le temps qu’il nous reste encore à passer ici, mais nous sommes déterminés à aller jusqu’au bout de notre rêve, quitte a passer le reste de l’été en Ukraine. Nous allons donc attendre patiemment notre prochain rendez-vous, qui sera déterminant pour nous. Nous sommes dans une véritable galère et nous ramons vraiment très fort pour arriver à destination.

mercredi 22 juillet 2009

Les montagnes russes

Alors que nous croyions qu'Alexandre était l'enfant tout désigné pour nous, voilà que nous apprenons que le pronostic n'est pas bon pour son avenir. Notre coordonnatrice nous a rappelé hier pour nous faire part de son inquiétude. Elle venait de reparler à notre pédiatre Olga et cette dernière est unanime face à ses conclusions. Nous nous sommes fiés sur l'avis médical d'Olga, car c'est probablement une des meilleures pédiatres d'Ukraine. Nous avons décidé de revenir à Kiev dans l'attente du dernier rendez-vous. Nous repartons donc ce matin, juste après avoir passé chez l'inspecteur signé notre lettre de refus. C'est une décision qui nous a arraché le cœur, car nous commencions déjà à nous attacher à cet enfant, qui était doux, vif et joyeux et que nous voyions déjà ramener à la maison. Retour encore une fois à la case départ.

mardi 21 juillet 2009

Encore des incertitudes

Comme prévu, nous sommes arrivés à Kirovohrad hier matin avec le médecin. Nous nous sommes d’abord installés dans un appartement avec notre interprète Anna. En effet, elle sera avec nous pour un certain temps. Nous sommes ensuite allés à l’orphelinat où nous sommes allés retrouver Oleksandr, qui nous a accueillis avec un magnifique Dobry dien (bonjour). Olga l’a alors examiné et a pris ses mesures. Malheureusement, elle trouve qu’Oleksandr est beaucoup trop petit pour son âge (poids, taille et périmètre crânien). La grosseur de sa tête l’a particulièrement inquiété, car elle croit que cela pourrait entraîner des problèmes de développement de toutes sortes. Elle nous a donc suggéré d’aller consulter un généticien, ce que nous allons faire dès demain si nous pouvons avoir un rendez-vous (ici, c’est assez rapide). Nous savons qu’il est né prématurément et qu’il a dû rester cinq mois à l’hôpital et qu’il n’a pas pu avoir ses vaccins avant un an, car son poids n’était pas suffisant. Nous trouvons malgré tout qu’il est éveillé et qu’il apprend vite, mais qu’on le veuille ou non, la peur et le doute s’installent à nouveau. Nous allons donc attendre demain d’avoir l’avis du généticien avant de nous prononcer et prendre une décision.

samedi 18 juillet 2009

Rencontre avec Oleksandr


Nous avons fait hier, comme prévu, un voyage allez retour à Kirovohrad pour aller rencontrer Alexandre (Oleksandr en ukrainien), un petit garçon de 3 ½ ans. Les 375 km entre Kiev et cette ville se font généralement en 5 heures, mais grâce à la fougue d’un pilote de Formule 1 de notre chauffeur Roman, nous l’avons fait en 4 heures. Notre première impression avec le petit a été très bonne, surtout que nous ne nous faisions pas de faux espoirs. Avec le traumatisme occasionné par notre expérience précédente, nous sommes allés visiter cet enfant avec plus d’objectivité et même avec une certaine crainte. Nous avons donc été agréablement surpris. Nous avons rencontré la psychologue, le médecin et le juriste de l’orphelinat qui nous tous parlé du petit. Ça c’est fait avec beaucoup de professionnalisme et ça nous a beaucoup rassurés. Ensuite ils nous ont laissés seuls avec le petit dans une salle de jeu ou nous avons pu jouer avec lui et l’observer. Le contact s’est bien fait et nous avons beaucoup aimé sa personnalité. Il est doux, calme et il aime le jeu. Nous allons déménager dans cette ville lundi et notre médecin nous accompagnera la première journée pour qu’elle puisse l’examiner en détail. Mais pour cela, nous n’avons pas de crainte, car selon le médecin de l’orphelinat, il est en parfaite santé. Après, selon la conclusion d’Olga, nous prendrons notre décision qui déterminera si nous enclenchons, ou non, le processus d’adoption. Mais nous fondons beaucoup d’espoir en ce petit. Espérons que cette fois-ci sera la bonne.

jeudi 16 juillet 2009

Notre deuxième rendez-vous

Nous avons finalement eu notre deuxième rendez-vous hier à 14h. On nous a d’abord présenté Katarina, une petite fille de 2 ans, que nous avons accepté d’aller visiter à l’orphelinat de Mykolaïv, sur la mer Noire. Mais, après vérification, le secrétariat d’adoption a constaté que cette fille n’était plus adoptable, car une famille qui avait précédemment adopté sa sœur désirait l’adopter. Ils nous ont alors refaits entrer dans le bureau et ils nous ont cette fois présenté une seule fiche d’un petit garçon de 3 ½ ans, qu’on a d’abord refusés. Cependant, Ksenia n’a pas accepté si facilement notre refus; elle nous a convaincus qu’il fallait au moins aller sur place pour voir l’enfant et qu’on ne pouvait pas seulement se fier à une photo. Comme nous avons confiance en elle et en son expérience, nous nous sommes rangés à ses arguments. Il est vrai que notre première expérience nous a marqués et que nous avons peur que ça se reproduise une deuxième fois, mais nous devons surmonter nos peurs et continuer d’aller de l’avant. Nous devrions donc prendre la route pour Kirovohrad dès demain matin.

lundi 13 juillet 2009

Rendez-vous avorté

Notre rendez-vous, qui aurait pu avoir lieu aujourd’hui, est finalement reporté à mercredi matin, tel qu’il avait été précédemment prévu. Ksenia, notre coordonnatrice, a passé la journée au département d’adoption dans le but d’essayer de glaner de l’information sur les enfants adoptables. Devant le décevant constat qu’il n’y a présentement aucun nouveau dossier qui correspond à nos critères, elle a préféré attendre le rendez-vous officiel, plutôt que de tenter de faire glisser notre rendez-vous aujourd’hui, tel qu’elle l’espérait. Ksenia travaille très fort pour nous et elle tente par tous les moyens de faire de notre prochain rendez-vous, une rencontre gagnante. Pour nous, c’est une déception, mais ce n’est rien par rapport à tous les parents qui se sont pointés aujourd’hui et qui sont ressortis déçus de leur rencontre infructueuse. On garde donc un peu d’espoir pour mercredi, mais on ne se fait pas d’idée. Peut-être que le troisième rendez-vous sera le bon.

vendredi 10 juillet 2009

De belles rencontres

La journée d’hier fut ponctuée de belles rencontres de quelques parents adoptifs de chez nous, qui sont à des degrés divers dans leur processus d’adoption. Vers 11h, nous sommes d’abord partis avec Carol, Manon et leurs deux filles vers la Place de la révolution (Mayden Nezalejnosti) et avons rejoins Éric, Lucie et leur garçon pour un petit dîner. Ces derniers n’utilisent pas la même agence que la nôtre. Ils ont été rencontrés par hasard dans la rue par Carol et Manon. Nous sommes ensuite allés prendre une petite bière à leur appartement, puis avons déambulé tous les neuf dans la ville. Nous avions beaucoup d’expériences communes à partager et on peu dire que nous n’avons pas vu l’après-midi passer, tellement elle fût agréable.
Aussitôt revenus à l’appartement, le téléphone sonne à nouveau. C’était Dany et Nathalie, le dernier couple débarqué en Ukraine et qui venait d’avoir leur premier rendez-vous le matin même. Nous leurs avons fixé rendez-vous en soirée dans un petit parc jouxtant nos appartement respectifs. Nous avons une fois de plus pu partager nos expériences réciproques, alors que leur premier rendez-vous fut un échec et qu’ils sont en attente de leur deuxième rendez-vous.
Toutes ces familles sont très gentilles et nous nous sommes liés très rapidement. Nous allons garder contact régulièrement, dans le but de s’entraider et se serrer les coudes. Ça fait du bien de se réunir entre concitoyens, alors que nous sommes si loin de notre famille et de nos amis. Ce fût une journée particulièrement enrichissante et pleine d’espoir.

mercredi 8 juillet 2009

Enfin une date !

Nous venons tous juste de recevoir la visite de notre coordinatrice Ksenia, accompagnée de notre interprète habituelle, Liza et d’une nouvelle interprète, Anna. Elles sont venues pour nous proposer deux dates de rendez-vous : demain, jeudi, ou lundi prochain. Ksenia pense que nous devrions attendre lundi, car plusieurs nouveaux dossiers risquent de s’accumuler durant le week-end, augmentant ainsi nos chances d’avoir des propositions intéressantes. Nous avons donc accepté d’attendre lundi. C’est encore des journées de perdues, mais nous sommes heureux d’avoir enfin un rendez-vous de fixé. Si tout va bien, nous pourrions être partis de Kiev mardi soir. En attendant, Ksenia nous a proposé quelques activités à faire avec les nouveaux arrivants. Une chose est sûre, nous allons arriver à notre deuxième rendez-vous beaucoup plus reposés et avisés qu’au premier. On vous redonne des nouvelles…

mardi 7 juillet 2009

L’attente se poursuit

Depuis deux jours, nous continuons d’errer dans la Ville. N’ayant rien d’autre à faire, nous avons parcouru quelques centres d’achats, dont un plutôt au dessus de nos moyens. Nous sommes également allés dans le quartier Podil, en descendant par la Andriyivsky ouzviz. Nous en avons profité pour acheter quelques souvenirs et nous avons été étonnés qu’un vendeur nous parle dans un Français assez bien (la première fois depuis notre arrivée en Ukraine).

Nous sommes ensuite allés manger des crêpes dans un succulent petit restaurant français Svytlytsa, sur une terrasse au milieu de la côte. Nous espérions que les serveuses parlent français, mais nous nous sommes trompés, car elles ne parlaient que le russe. Comme quoi, il ne faut pas se fier aux apparences et qu’on peut se faire aborder en français lorsqu’on ne s’y attend le moins.
Le quartier Podil, qui longe le Dnipro, est différent et plus modeste que le centre-ville dominé par le boulevard Khreshtchatyk. Plusieurs bateaux-restaurants sont ancrés au quai et il y a une multitude de petits kiosques qui vendent de la bière et toute sorte de choses à manger.
En soirée, nous avons reçu un appel d’une famille du Saguenay qui vient d’arriver en Ukraine. Manon et Carol sont en effet venus avec leurs deux filles pour se lancer comme nous dans cette grande aventure d’adoption dans ce pays. Nous avons d’abord pu les aider à communiquer avec des gens de chez eux, car eux aussi éprouvaient des problèmes avec Internet. Nous les avons ensuite rejoints dans la rue pour faire connaissance et pour leur montrer où est située notre épicerie favorite. Leur appartement est situé sur le même boulevard que nous et à seulement 5 minutes à pied. Nous sommes très heureux de les avoir rencontrés, car après trois semaines en Ukraine, c’est très agréable de faire connaissance avec des gens de chez nous qui vont bientôt vivre les mêmes expériences que nous (du moins pour le début des démarches). Ils sont très gentils tous les quatre et on a beaucoup parlé de nos projets communs et de nos attentes. Ils ont leur premier rendez-vous ce matin avec le département d’adoption. On leur souhaite bonne chance et on est de tout cœur avec eux.

dimanche 5 juillet 2009

Mayden Nezalejnosti

Petit tour sur la plage


Après avoir flâné un peu à l’appartement le matin, nous avons décidé d’aller faire un petit tour au centre-ville. Nous nous sommes dirigés tout naturellement vers Mayden Nezalejnosti, alors que la fin de semaine, on transforme le boulevard Khreshtchatyk en rue piétonne. Une fanfare était dans la rue et nous a offert un petit concert.
Nous avons ensuite continué et sommes descendu jusqu’à une passerelle qui enjambe le fleuve Dniepr pour nous rendre sur l’île Troukhaniv. Cette île est très fréquentée par les jeunes, qui y viennent pour profiter d’une des nombreuses plages de sable fin. N’ayant pas le goût de nous baigner dans cette eau qui est loin d’être propre, nous sommes retournés de l’autre côté de la rive et sommes partis vers le quartier Podil, plus au nord. La pluie est arrivée sournoisement (comme c’est souvent le cas en Ukraine) et nous avons alors décidé de prendre le funiculaire pour retourner dans la haute ville. La pluie ayant cessé, nous sommes lentement retournés à notre appartement.
Nous commençons à être impatients de connaître la date de notre prochain rendez-vous avec le secrétariat d’adoption. On souhaite de tout cœur que ce soit au cours de la semaine. On ne veut pas se mettre trop de pression, mais on s’imagine mal attendre encore une semaine. Croisez les doigts pour nous !

samedi 4 juillet 2009

Visite du Monastère Laure des catacombes


Profitant de nos vacances forcées, nous sommes allés visiter hier le Monastère Laure des Catacombes. Il s’agit d’un ensemble d’église et de cathédrale orthodoxe, réparties sur 28 ha de colline et de sentiers. L’endroit est magnifique, avec beaucoup de coupoles dorées. Le lieu est considéré comme étant le plus sacré du pays et les pèlerins y affluent. Pour entrer dans les églises, les hommes doivent porter des pantalons et les femmes doivent avoir une jupe sous les genoux et avoir les cheveux couverts par un foulard. Sophie avait l’air presque d’une pèlerine avec son foulard qu’elle avait amené pour l’occasion. C’est toujours troublant de visiter les églises d’Ukraine, car les gens sont très pieux et ils font continuellement le signe de croix plusieurs fois avant d’y entrer. Ils font de mêmes devants les icônes sacrées, sans parler qu’ils se penchent ensuite pour les embrasser. Nous respectons ces traditions religieuses, mais c’est toujours étonnant pour des gens comme nous qui ne vont presque jamais à l’église. Le clou de la visite fut sans contredit les visites des catacombes proches et lointaines dans la partie Lavra basse du Monastère. Des galeries souterraines troglodytes furent creusées au XIe siècle par Saint-Antoine et Saint-Théodose, qui y vécurent en Hermite jusqu’à la fin de leurs vies. Leurs corps y ont été conservés sur place, avec plus d’une centaine d’autre. Les galeries sont très étroites et les visiteurs et pèlerins se suivent à la queue-leu-leu avec un cierge à la main. Les cercueils en bois et en verre des moines sont disséminés tous au long des tunnels. De temps en temps, on peut voir une main fossilisée sortir du linceul, alors que les fidèles y voient un signe de sainteté et embrassent les cercueils. La visite est une expérience unique en son genre et quelque peu déroutante. Malheureusement, nous n’avons pas de photos à l’intérieur des grottes, car les appareils photo y étaient interdits.

En sortant, nous avons pu admirer la statue Rodina Mat, monument érigé en hommage de la défense de la Mère Patrie (Deuxième Guerre mondiale). Cette statue en titane est encore plus haute que la statue de la Liberté, mais elle n’a pas le même prestige.

vendredi 3 juillet 2009

Retour à Kiev

Nous sommes maintenant revenus à Kiev. Notre appartement est encore mieux que le premier; nous sommes toujours situés sur Lesi Ukraïnki, mais au 12e étage dans un bâtiment plus récent et plus près du centre-ville. Notre retour dans cette ville marque pour nous un tournant dans notre processus d’adoption. Ce n’est pas facile d’oublier Vadim et il arrive qu’on se remette en question. Mais on sait qu’on a pris la bonne décision et pour reprendre les propos recueilli pas des amis dans un courriel, « Le but n'est pas d'être une famille à tout prix, mais de former une famille unis ». Nous avons appris que nous devrons attendre jusqu’à mardi prochain pour connaître la date de notre prochaine rendez-vous au département d’adoption. On espère seulement qu’il ne sera pas fixé une semaine plus tard…

La vie à Kiev est à des années lumières de la ruralité de Prylouky. N’ayons rien d’autre à faire, nous en profitons pour faire un peu de tourisme. Kiev est une ville trépidante et moderne. Elle n’a rien à envier à des villes comme Montréal. C’est très beau, avec d’énormes boulevards, beaucoup de places publiques et de terrasses.
Les femmes semblent sorties tout droit d’un magasine de mode. C’est plutôt spécial de les voir se pavaner avec leurs décolletés plongeants et leurs jupes très, très courtes (Paul-André ne s’en plaint pas trop). Nous avons donc fait un grand tour de ville à l’aide de notre guide de voyage, ce qui nous à amenés aux quatre coins de la ville, en passant par le maydan Nezalejnosti, théâtre de la révolution orange en 2004. Cette place centrale de la ville est ornée de multiples fontaines et de plusieurs statues et monuments. Pour y accéder, on arrive par le boul. Khreshtchatyk, qui est bordé d’énormes bâtiments staliniens monumentaux.














Pour l’anniversaire de Paul-André, qui a eu 40 ans le 2 juillet, nous sommes allés au restaurant Pervak, meilleur restaurant de la ville offrant des repas ukrainiens (et cela, pour 14 dollars pour les deux). Le restaurant est magnifiquement décoré comme au début du siècle et on y présentait des vieux films de Chaplin.
Nous sommes ensuite allés au cinéma Kinoteatr Kiev, juste à côté, voir un film français sous-titré en ukrainien. Ce cinéma est un vrai théâtre d’époque, ou on doit choisir son siège lorsque l’on achète le billet. Pas facile en russe, mais nous y sommes arrivés!

jeudi 2 juillet 2009

Retour à la case départ

Après plusieurs jours sans accès à Internet, nous pouvons enfin vous donner de nos nouvelles. C’est avec regret que nous vous annonçons que le 29 juin, nous avons du prendre une décision qui va peut-être vous surprendre ou même vous attrister. Elle peut paraître inattendue, car rien ne la laissait présager dans ce blog. Après la visite du matin à l’orphelinat, nous avons décidé d’un commun accord d’arrêter les démarches d’adoption de Vadim et de repartir à la case départ. Cette décision fut terriblement difficile à prendre, mais elle était basée sur plusieurs observations que nous avions faites au fils des derniers jours. Vadim était très gentil, mais il avait un sérieux déficit d’attention et d’attachement. Malgré tous le temps que nous avons passé avec lui, nous n’avons jamais réussi à vraiment tisser des liens, de plus, nous avons constaté qu’il était totalement insensible à toute autorité. Sans entrer dans les détails, nous avons observés plusieurs comportements inadéquats, tant au niveau social, émotionnel que cognitif, avec lesquelles nous n’étions pas à l’aise. À chaque jour nous nous disions que demain allait être mieux et que c’était peut-être une période d’adaptation mais plus le temps avançait plus son comportement nous troublait. La coordinatrice et la traductrice sont donc venues dans l’après-midi et ont a pu parler avec quelques-unes des nounous qui nous ont confirmés ce que l’on pensait.
Cette décision est pour nous lourde de conséquence, car nous sommes retournés à Kiev et nous devons attendre la prochaine date d’invitation au département d’adoption pour une nouvelle proposition. C’est ainsi que notre voyage qui aurait pu se terminer en 5 semaines, devra désormais s’allonger de plusieurs semaines supplémentaires. C’est une décision que nous devions prendre car elle allait influencer le reste de notre vie. Nous sommes maintenant de retour à Kiev, en attente d’un nouveau rendez-vous. Nous devons vivre avec notre décision et rester positif pour le reste du voyage.

lundi 29 juin 2009

28 juin – Jour de l’indépendance ukrainienne

En ce jour de l’indépendance du pays, nous avons fait comme prévue nos deux visites quotidiennes à l’orphelinat. La journée fut encore une fois plutôt torride. On se croirait plus à Cuba que dans un pays de l’Europe de l’est (sauf qu’il n’y a pas de plage). Nous vivons l’itinéraire pour se rendre à l’orphelinat comme un Chemin de croix (expression juste venant de nos nouveaux amis Stéphanie et Pascal) ou comme un Chemin de Compostelle. Mais l’effort en vaut la peine, car nous sommes toujours heureux de retrouver notre petit Raphaël. Aujourd’hui, nous lui avons apporté les vêtements que nous avions achetés hier et c’est volontiers qu’il s’est prêté à une séance d’essayage. Nous lui avons mesuré les pieds et sommes repartis de plus belle vers le centre de la ville, que nous découvrons un peu plus chaque jour. Nous avons découvert une nouvelle place publique, qui comprenait un très grand marché en plein air et une superbe église orthodoxe. Nous avons trouvé d’autres vêtements, une casquette et les souliers que nous recherchions. Quand nous avons fait essayer les nouveaux souliers à Raphaël, il a fait le tour de toutes les nounous pour leur montrer et il ne voulait plus les enlever.
Aujourd’hui, pour la première fois, Raphaël a pleuré lorsque nous l’avons quitté. Une nounou a donc décidé de nous accompagner avec lui jusqu’à la grille pour nous dire au revoir. Pauvre petit, ça nous a arraché le cœur de le voir si triste de nous voir partir.
Hier soir, nous sommes allés au Café comme prévue. Quel plaisir de déguster un véritable espresso, bien fort, alors que nous ne buvons désormais plus que du café instantané au quotidien. Quel plaisir aussi nous avons eu d’écouter la musique de Leonard Cohen et de Joe Dassin (eh oui! même lui) sur la terrasse du Café. Ce soir, si nous avons encore un peu d’énergie (nous avons fait environ 18 km à pied aujourd’hui), nous allons essayer de nous joindre aux festivités pour le jour de l’indépendance.

dimanche 28 juin 2009

Début du deuxième week-end (27 juin)

Hier soir, après sept jours de canicule, nous avons eu droit à un magnifique orage que nous avons pu admirer de la véranda du septième étage de notre appartement. La pluie a permis de rafraichir un peu la nuit, mais nous avons été déçus de constater aujourd’hui qu’il faisait aussi chaud. Après la visite à l’orphelinat ce matin, nous sommes allés au centre-ville acheter des vêtements pour Raphaël. En effet, si nous ne voulons pas le ramener nue comme un ver, nous devons avoir des vêtements avant de quitter l’orphelinat après le jugement. Nous lui avons donc acheté quelques chandails, quelques shorts et des sous-vêtements. Le choix n’était pas extra et les grandeurs ne nous sont pas familières, par exemple on a acheté des T-shirts et des shorts grandeur 110. On espère trouver mieux à Kiev. Pour les souliers, nous n’étions pas sûrs de la grandeur. Nous allons donc prendre des mesures de ses pieds avant de retourner dans les magasins. Luda était avec nous mais comme elle ne comprend pas très bien ce que l’on veut, elle ne peut pas nous aider beaucoup. Par contre nous sommes entrés dans une boutique ou la vendeuse parlait un anglais approximatif mais quand même c’était de l’anglais ce qui est très rare en dehors de Kiev.

Sinon, le train-train quotidien se poursuit. Nous commençons vraiment à nous ennuyer des épiceries de chez nous. Nous regrettons de ne pas avoir apporté des fines herbes pour faire la cuisine. Nos recettes sont assez rudimentaires et sans saveur. Même les toasts du matin nous manquent, car il n’y a pas de grille-pain dans l’appartement. Heureusement, les fromages et les saucissons sont bons et la bière est excellente. On rêve d’une bonne bouffe italienne ou d’aller manger au Soupe Bol (pour ceux qui connaissent le resto du Square-Phillips à Montréal). Ce soir, nous allons tenter de se dénicher un café, question d’être dans l’ambiance du samedi soir.

mardi 23 juin 2009

La Saint-Jean



Le soir de la Saint-Jean, nous sommes allés manger au Restaurant. Quelle surprise de constater en rentrant, qu’une serveuse attendant sur un divan, a du nous déverrouiller la porte de la salle à manger. Le restaurant était désert, les lumières éteintes et sans musique. Nous avons demandé à la serveuse de nous apportez un « méniou angliski » pour obtenir un menu en anglais. Deux minutes après nous l’avoir apporter, elle est venue prendre notre commande. Nous avions beau insister, elle ne comprenait pas que nous voulions un délai pour choisir. Bref, nous avons pris n’importe quoi sur le menu. Le repas était composé d’escalopes de veau avec une sauce au brie et des crêpes de patates. Ce n’était pas si pire, mais un peu décevant. Ce restaurant, le seul que nous connaissions à date, doit être hors de prix pour un habitant moyen. Notre repas nous a coûté 150 grivnas (20 dollars), mais c’est le prix d’une épicerie moyenne.
Ce matin ( le 25) nous avons suffoqués sous un soleil de plomb. L’humidité s’est maintenant mise de la partie. Combiné avec température avoisinant les 35°C, nous sommes revenus de notre visite à Raphaël épuisés. Aujourd’hui, nous lui avons amené un album contenant des photos de notre famille et de notre maison (incluant sa future chambre). Il était intéressé, mais seulement aux photos ou il y avait nous deux. Ensuite, nous sommes retournés voir le groupe d’enfants qui était en train de se baigner. Raphaël ne s’est pas fait prier et il s’est déshabiller pour se jeter à l’eau. Il semble vraiment aimer l’eau et nous sommes convaincus qu’il aimera notre piscine. En le regardant jouer avec ses amis, on a pu constater qu’il était le plus ‘tannant’ de sa gang, ça promet!!! Pour l’instant, c’est nous qui aimerions bien se baigner, car à part la moiteur de l’appartement, il n’y a pas beaucoup d’endroit ou se rafraîchir. On annonce encore au dessus de 30°C pour les prochains jours, on va prendre notre mal en patience.
On a toujours beaucoup de difficulté avec internet. On peut lire les courriels (et encore) mais nous ne sommes pas toujours capables de répondre. On vous redonne des nouvelles…

Rendez-vous chez le juge (24 juin)

Encore un autre rendez-vous inattendu. Liza, notre interprète, nous a appelés mardi soir pour nous dire qu’elle viendrait nous chercher pour se rendre chez le juge le lendemain. Comme promis, mercredi matin, elle est venue nous chercher à 8h et nous sommes allés chez le juge pour déposer les papiers et pour fixer la date du jugement. Encore une fois, nous sommes entrés au tribunal et nous n’avons pratiquement pas parlé, mais nous avons beaucoup souris. Liza a usé de son charme auprès du juge pour obtenir qu’on passe en cour mardi le 30 juin prochain. Nous ne pensions pas passer si vite et nous sommes très heureux. C’est donc dire que si tout va bien, nous devrions obtenir les documents écrits concernant le jugement (que nous obtiendrons le même jour que l’audition) 10 jours ouvrables après la date de l’audition. Nous pouvons donc présumer que nous serons de retour à Kiev vers la mi- juillet pour la fin des procédures.
Nous sommes ensuite allés voir Raphaël à l’Orphelinat. Nous en sommes à notre cinquième journée de canicule en autant de jour à Prylouky. Hier, nous avons eu un orage, qui n’a malheureusement pas rafraichi la température. Nous lui avons trouvé de nouveaux jouets, soit des blocs de construction et une planche à dessiner. Nous continuons à le stimuler et à lui apprendre des mots français mais sans lui mettre trop de pression, pour ne pas avoir l’effet inverse.
La vie au quotidien continue. Nous avons fait quelques achats de base, comme un couteau à beurre et un plat en plastique pour les aliments (et oui, Luda n’a pas cela dans sa cuisine). Mais tout est étonnamment pas cher, sauf qu’on a l’air toujours un peu « attardé » lorsqu’on rentre dans un commerce, car on n’a pas beaucoup de possibilité de communiquer, sinon, avec des signes. Ce soir, on a décidé de délaisser un peu les recettes maisons, pour le restaurant. Pas besoin de faire la cuisine mais toujours est-il qu’il faut réussir à passer la commande. Qui sait ce qu’on aura comme surprise dans notre assiette…
P.S. : Désolé de ne pas mettre beaucoup de photo. Internet nous limite beaucoup à ce niveau, mais dès que nous pourrons, nous allons en ajouter.

Visite chez le notaire (22 juin p.m.)

D’abord merci à tous pour vos nombreux commentaires. Ça fait chaud au cœur de penser qu’il y des gens qui pensent à nous.
Lundi après midi, notre coordonatrice Ksenia nous a appelés, car elle était en route pour venir nous chercher pour aller chez le notaire. Tous se déroule très vite, beaucoup plus vite qu’on nous l’avait laissé entendre. Elle nous a dit qu’elle avait besoin du nom que nous allions donner à notre enfant pour son nouveau certificat de naissance. Heureusement, nous y avions pensé d’avance, car on ne pensait pas que le choix du prénom était importante rendu à cette étape-ci de notre processus d’adoption. C’est donc Raphaël que nous avons choisi. Notre rôle chez le notaire était plutôt passif, car on ne comprend rien. Cette fois-ci, nous avions un interprète local qui a traduit seulement en anglais (et encore!). C’est toujours drôle de voir les papiers écrit en russe, avec nos noms dans cette langue. Par exemple, on traduit « Sophie », par « Coфi ».
C’est ainsi que nous avons raté un rendez-vous avec Raphaël. Mais il semblait encore plus heureux de nous voir le lendemain matin. Nous allons toujours le voir deux fois par jour, malgré la chaleur étouffante et la longue route pour se rendre à l’orphelinat. Mais nous ne voulons à aucun prix rater une visite car chaque jour nous permet de nous rapprocher un peu plus de lui.

Journées du 21 et du 22 juin

Une routine commence à s’établir. Chaque matin nous partons à 9 heures pour l’orphelinat, et nous sommes de retour à midi, puis nous repartons pour une deuxième visite à 15h30, et sommes de retour à 17h30. Les deux dernières journées ont été chaudes, avec des températures supérieures à 30°. C’était plutôt chaud pour marcher plus de 2 heures par jour pour nos deux visites quotidiennes à l’orphelinat. La route pour y aller est longue et chaude, mais nous avons hâte de voir notre petit Vadim et on ne voit pas les journées passer. Les visites se déroulent très bien, compte tenu du fait qu’il ne nous connait pas encore beaucoup et qu’il ne nous associe pas encore à de futurs parents. Vadim commence déjà à tester les limites de notre autorité. Il s’est vite rendu compte qu’il avait le droit de faire plus de choses avec nous qu’avec le groupe d’enfants encadrés par les nounous. Lorsqu’il fait quelques choses qu’il sait interdit et qu’on le réprimande, il rit aux éclats, ce qui nous décourage un peu (c’est le métier de parents qui rentre). Nous sommes heureux de constater de légers changements dans son comportement, comme par exemple, il mange maintenant à une vitesse plus normale la nourriture qu’on lui amène. Aussi, Vadim a commencé à articuler quelques mots en français, comme « bon » « merci » et « ballon ». C’est un début encourageant. Par contre, nous avons de la difficulté à le garder occupé durant deux heures, car il ne semble par habitué au jeu et l’endroit où l’on s’installe n’est pas très adéquat, n’étant équipé que d’un abri poussiéreux sans banc et de vieux pneus recyclés et peints sur lesquels on peut sauter et marcher. On trouve aussi difficile de ne pas pouvoir parler aux nounous, elles pourraient nous en dire beaucoup sur le petit. Quelques-unes nous ignorent, mais la plupart sont sympathiques. La barrière de la langue est un réel handicap, mais avec quelques signes ont fini toujours par se faire comprendre à moitié.
Pour la vie au quotidien, on commence à bien se débrouiller. On commence à s’orienter, en partie à l’aide de notre GPS. Même si on ne comprend rien aux noms des rues, on peut facilement aller à l’épicerie ou à la pharmacie. D’ailleurs, aller faire des achats faits maintenant partie de notre routine. On ne veut pas trop prendre l’espace restreinte du frigo de Luda, car il est minuscule. Cette dernière est très discrète, même presque invisible, nous laissant presque tout l’espace de son appartement. S’en est presque gênant! On ne la voit jamais manger, ni faire la cuisine, mais parfois il y a des chaudrons de soupe ou de confiture sur le comptoir.
En terminant, nous venons tout juste d’apprendre que tous les tests de sangs (VIH, Syphillis, Hépatite B et C) sont négatifs. C’est vraiment une excellente nouvelles. Maintenant le reste du processus va suivre son cours. Espérons que tout va continuer d’aller bien…

Pemieres journees a Prylouky (19 et 20 juin)

Après 2h30 de déplacement, sur une route abominable en pleine campagne ukrainienne, nous voici enfin à Prylouky. Nous étions assez nerveux pour la première rencontre avec Vadim. Après une visite au département de la région, nous sommes allez directement à l’orphelinat. Nous avons rencontrés la directrice ainsi que le médecin de l’établissement. On nous a raconté l’historique de Vadim et son état de santé. Selon eux, bonne nouvelle, il est en bonne santé. Son poids est bon et il est le plus grand du groupe. Il a un bon appétit et il est très sociable. Après les présentations, ils sont allés chercher le petit et là, l’émotion était au maximum. Le petit est arrivé dans un beau petit ensemble neuf (pour l’occasion!). Nous hésitions à l’approcher car nous ne voulions pas lui faire peur, mais aussitôt il a serré Sophie et l’a embrassé. Ensuite, ils lui ont expliqués que j’étais le « papa » et il s’est approché de nous et il m’a tendu les bras et m’a aussi embrasser en disant « papa ». C’était vraiment un moment fantastique mais un peu intimidant car nous étions observées par six autres personnes. Nous sommes ensuite allés dans un cabinet pour les prises de sang faites par notre médecin Olga. Après nous avons quitté l’orphelinat pour commencer à faire préparer des papiers chez le notaire, manger un peu et nous installer dans notre nouvel appartement. Un vrai tourbillon d’évènement. Pour finir la journée, nous sommes retournés à l’orphelinat pour notre visite de 16 heures. Nous avons joués au ballon et lui avons donné quelques biscuits, une banane et du jus. C’était quelques choses de le voir manger les biscuits et la banane à une vitesse folle et boire sa boîte de jus très rapidement pour aussitôt en demander d’autre. Il semblerait que les enfants à l’orphelinat mangent à leur faim, mais qu’ils ne sont pas habitués à se voir offrir des gâteries en exclusivité. D’où la faim de loup ! Nous sommes très heureux de notre choix, car Vadim est très souriant, très gentil et doux, très actif au jeu et il semble avoir une grande curiosité. Seul point négatif, il semble avoir un petit retard psychomoteur, car il ne s’exprime qu’avec des mots simples et non des phrases, mais c’est le cas de la plupart des enfants élevés dans les orphelinats. Tout devrait rentrer dans l’ordre après quelque mois à la maison. La pédiatre a joué avec lui et nous a dit qu’il apprenait rapidement et avait de l’intérêt pour les nouveaux jeux.
L’orphelinat est modeste, mais propre et bien entretenue. Il y a 84 enfants qui y séjournent et il y a beaucoup de nounou pour s’occuper d’eux. Les enfants ont l’air d’être bien traités et ils sont bien nourris. C’est rassurant et avons confiance en eux.
Après avoir quitté Vadim après cette première rencontre fructueuse, nous sommes retournés à notre appartement chez Luda, une employée de l’orphelinat qui nous a offert de nous héberger pour même pas 25$ par jour. Son appartement est situé à 30 minutes à pied de l’établissement, mais comme nous n’aurons rien d’autres à faire pour les prochaines semaines que d’aller voir Vadim une fois le matin et une fois l’après-midi, nous aurons tous notre temps. Luda est très gentille. Elle nous a amené à l’épicerie et ce matin elle a marché avec nous jusqu’à l’orphelinat pour nous montrer le chemin. Nous parlons avec elle par signe et avec un peu de notre vocabulaire russe (malheur, elle parle l’ukrainien !). L’appartement est extrêmement modeste, comme l’ensemble du village de Prylouky. On se croirait retourner chez nous, mais en 1950. Mais on va tout faire pour s’habituer à ce nouveau mode de vie et on va s’adapter. Les gens de la région sont pauvres et nous avons décidé de se plier à cet état sans se plaindre. Le seul problème actuellement est la nourriture : on n’arrive pas à trouver ce qu’on va manger. Je ne l’aurais pas crû, mais les aliments sont différents (ainsi que les inscriptions sur les emballages en cyrillique) et il n’est pas facile de se composer un menu. On fait des erreurs, mais on apprend.
Aujourd’hui, nous sommes retournés voir Vadim deux fois. Il s’habitue à nous, mais pour l’instant on se trouve un peu maladroit avec lui et on n’a un peu de la difficulté à communiquer avec lui. Mais nous sommes positifs et sommes persuadé que les barrières culturelles et linguistiques s’estomperont rapidement. Nous avons hâte d’avoir les résultats des prises de sang. On devrait avoir la réponse au début de la semaine prochaine. D’ici là, on va attendre que l’orphelinat et le département signent leurs lettres de consentement, puis nous pourront aller devant un tribunal (après avoir rassemblé une tonne de paperasse, mais heureusement c’est la coordinatrice qui s’occupe de tout). D’ici là, une petite routine risque de s’installer alors que nous iront faire nos visites à chaque jour à l’orphelinat. Nous avons maintenant Internet chez Luda, mais c'est une connexion lente (modem 40 k/s), alors on fait ce qu'on peut avec les mises a jour du blog.

jeudi 18 juin 2009

Jour 2: visite de département d'adoption et un peu de tourisme


Aujourd’hui c’était le grand rendez-vous tant attendu. Nous étions très nerveux et avions peur de n’avoir que des propositions d’enfants malades. Nous avons enfin rencontré la psychologue du département d’adoption qui nous a fait quatre propositions; nous avons choisi un petit garçon de 3 ans (bientôt quatre). Il se nomme Vadim. Et la bonne nouvelle c’est que nous partons dès demain matin pour nous rendre à l’orphelinat de Pryluky, à 150 km à l’est de Kiev. Nous partons donc avec un taxi dès 6h00, avec notre coordonatrice, notre interprète et la pédiatre. Nous avons hâte d’en savoir plus sur l’état de santé de l’enfant et sur son histoire (car le dossier qui nous est présenté au département de l'adoption est très sommaire). Si l’examen du pédiatre s’avère positif, nous allons enfin rencontrer l’enfant.
Ce midi, nous avons dînés dans un excellent restaurant ukrainien. Un vrai délice qui nous à coûté 90 grivnas (12 dollars). Nous avons ensuite fait un peu de tourisme. Nous avons visité le cœur de la magnifique ville de Kiev, avec les toits dorés des églises orthodoxes baroques (photos du monastère Saint-Michel). Nous avons aussi arpenté la Andriyivsky ouzvid (la monté St-André), avec sa rue fait de roche cahoteuse et sa multitudes de kiosques de souvenir.
C’est maintenant le temps de refaire nos valises car si tout va bien demain, nous allons nous installer Pryluky. À demain, avec nous l’espérons, de bonnes nouvelles…